La dynamique de travail, son rythme et sa variété. Jouer des programmes éclectiques avec des chefs et des solistes différents chaque semaine me garde éveillée et vivante.
J’aime jouer avec les autres et je trouve le rôle des contrebasses, qui apportent les fondamentales à l’orchestre, très noble et intimement très valorisant !
Mahler ! Sa musique, d’une grande sensibilité, me touche beaucoup. Elle reflète pour moi nos espoirs et nos angoisses et, par les questions existentielles et métaphysiques que l’on devine, je la trouve tout à fait moderne, voire intemporelle…
Bach, que l’on croit à tort réservé aux seules formations baroques, et qui est pourtant un compositeur classique fondamental. Un chef comme Frans Brüggen a bousculé dans le passé notre approche de ce répertoire il y a quelques années et je suis heureuse de retrouver en la présence imminente de Thomas Hengelbrock ces répertoires essentiels.
Je suis très sensible à l’esthétique de manière générale, c’est pourquoi j’adore les films de Wes Anderson, avec leur humour délicat et leur sens du détail, sans oublier la part belle laissée à la musique. J’ai une tendresse toute particulière pour Moonrise Kingdom que je peux partager avec mes enfants.
Le Köln Concert de Keith Jarrett. J’adore ce disque que j’ai écouté de nombreuses fois. L’enregistrement en live sublime littéralement l’inspiration (aux sens propre et figuré) de l’artiste. Il s’agit d’une totale improvisation, c’est très fort !
À écouter les autres et à être patiente mais il m’a fallu apprendre un peu la modération. La jeunesse et l’enthousiasme me rendaient un peu moins sage qu’aujourd’hui…
Eh bien, je dirais des Chinois qui lors d’une tournée se sont révélés plutôt à l’aise ! Loin d’être irrespectueux, les comportements étaient néanmoins peu habituels. Des bruits, des commentaires et des manifestations de contentement nous ont accompagnés durant tout un concert. Assez déroutant pour nous qui connaissons le public parisien bien élevé et si généreux ! J’ai rarement vu un public mécontent. Ce serait intéressant d’ailleurs que ça arrive, pour l’expérience !
Comme beaucoup de mes collègues, je me souviens du Requiem de Verdi par Carlo Maria Giulini. J’ai le souvenir d’un chef qui parlait peu mais dont l’aura vous disait tout.
Il suffit de lire La Contrebasse de Patrick Süskind pour comprendre qu’il n’existe pas assez de grand répertoire original pour cet instrument. Les compositeurs contemporains s’y intéressent beaucoup plus en tant qu’instrument soliste en exploitant sa dimension théâtrale notamment. C’est vrai que la contrebasse est à hauteur d’homme (ou de femme ! ) et peut offrir un partenaire sur mesure !
Je vais à l’aéroport, avec dans ma valise des vêtements pour le chaud et pour le froid. Puis je regarde le tableau des départs, et je vais dans un endroit que je ne connais pas !