On a tout de suite adopté cette salle, ou plutôt c’est elle qui nous a adoptés. Sa configuration nous permet d’échanger des regards et des sourires avec le public. Il est déjà arrivé que des spectateurs s’approchent de la scène après un concert pour nous serrer la main, ce qui aurait été impensable à Pleyel ! Il n’y a plus de frontière entre l’auditoire et l’orchestre !
Zemlinsky, un compositeur viennois que l’orchestre a joué et enregistré sous la direction de Christoph Eschenbach. C’est un compositeur assez méconnu en France alors que sa musique possède une puissance expressive incroyable. Pour ceux qui voudraient découvrir son œuvre, je recommande la Symphonie Lyrique.
Mon premier modèle, c’est mon père, Marc Carles, qui fut notamment altiste du Quatuor de l’ORTF. J’entends constamment sa voix, comme une voix intérieure, qui me rappelle de faire toujours mieux.
Difficile à dire en presque trente ans de carrière. Mais le plus marquant reste peut-être l’un de mes premiers concerts à l’orchestre, en 1987 avec Leonard Bernstein. Il était déjà assez âgé, mais je me rappelle qu’il était littéralement en transe durant Le Sacre du Printemps de Stravinski !
C‘est un pupitre extraordinaire qui est mené de main de maîtres par deux personnalités fortes et complémentaires (Ana Bela Chaves et David Gaillard), sans oublier l’influence de Jean Dupuy. Tous trois ont toujours su favoriser la croissance et la progression du pupitre ; notre phalange est d’ailleurs enviée par de nombreux orchestres en France et à l’étranger !
Sans hésitation, la Symphonie Concertante de Mozart, pour le dialogue entre les instruments et ce naturel si prodigieux. On ressent tellement bien l’âme chaleureuse de l’alto dans cette merveilleuse page du deuxième mouvement.
Le guitariste Yamandu Costa avec qui nous avons joué en juin dernier. J’étais à côté de lui durant le concert, et je suis resté bouche-bée, devant la faculté de cet homme à faire corps avec son instrument.
J‘adore courir ; c’est un "déstressant" épatant et un excellent moyen pour visiter les villes ! Avec des collègues de l’orchestre, lors d’une tournée à Pékin, nous avons couru un semi-marathon. Pas sûr que cela ait été une bonne idée avec la pollution monstrueuse ! Comme si nous avions fumé une cartouche de cigarettes en deux heures.
Les voitures anciennes ! J’adore mettre les mains dans le cambouis. Le rêve bien sûr, ce serait d’avoir un jour, une voiture des années 70 qui me faisait rêver quand j’étais petit. Une Aston Martin, DB5 ou DB6 par exemple...
Faire ce métier. C’est une telle chance de gagner sa vie en faisant ce qu’on aime faire ! Nous faisons de la musique et l’offrons au public : c’est un métier heureux.
Au Maroc, un pays que j’adore ! Marrakech est une ville trépidante qui me fascine, avec ses odeurs, ses couleurs, son climat tellement agréable et des gens formidables !
Étrangement, il m’arrive de mettre des bouchons dans les rues pour me protéger des sirènes, mais lors des répétitions, je n’en mets jamais car j’adore le volume sonore de l’orchestre.