Sur le plan professionnel, d’être entré à l’Orchestre de Paris. Je dois dire que lorsqu’on a goûté à cette qualité et à cette ambiance de travail, il est difficile d’y résister.
Le partage, la tolérance, la patience. Un musicien d’orchestre vit au contact des autres si bien qu’il a parfois fallu faire violence à mon tempérament solitaire.
J’adore Chostakovich, notamment ses musiques liées à des événements historiques précis. Les questions de liberté et de censure dans la création artistique m’ont toujours passionné. J’admire la violence expressive de sa musique mais aussi son côté sarcastique et mélancolique.
Rostropovitch quand il est venu diriger l’orchestre pour la dernière fois. C’était une grande émotion car je l’admirais énormément. C’est toujours beau de rencontrer une de ses légendes !
Impossible de résister à Bernard Blier quand il dit dans Les Tontons Flingueurs : "Je vais lui montrer qui c’est Raoul. Aux quatre coins de Paris qu’on va le retrouver, éparpillé par petits bouts, façon Puzzle. Moi, quand on m’en fait trop je correctionne plus : je dynamite, je disperse, je ventile !" D’une manière générale, j’aime beaucoup les films comiques des années 50/60.
Un tire-bouchon. Avec quelques collègues œnophiles, nous avons notre rituel de tournée. Nous nous retrouvons toujours pour une dégustation-découverte de vins locaux, comme ce fut le cas en Hongrie dernièrement.
La musique baroque. C’est une musique qui pourrait nous ouvrir de nouveaux horizons, et procurer au public comme à nous-mêmes de nouvelles perceptions sensorielles. C’est avec joie que j’ai accueilli la nomination de Thomas Hengelbrock (qui est un spécialiste de ce répertoire) en tant que chef associé.
Des timbales. J’aurais eu beaucoup de plaisir à observer tous les musiciens en même temps. Une manière d’être au centre et en retrait…
Je pense à deux œuvres : la Sonate pour violoncelle de Strauss, notamment le deuxième mouvement d’une mélancolie incroyable, et Epiphanie d’André Caplet, une pièce pour violoncelle et orchestre de toute beauté.
J’adore les Daft Punk, pour leur musique comme pour leur génie marketing. Cette idée de robots musiciens est remarquable tant elle fonctionne à tous les niveaux (sur le plan musical et artistique comme sur le plan commercial).
L’œnologie. De la théorie au plaisir de la dégustation, en passant par la découverte des terroirs et de leur histoire. La curiosité, la mémoire sensorielle... Une science incroyable !
Je me construis un chalet en montagne. La montagne m’est indispensable pour me ressourcer. Je suis d’un tempérament plutôt solitaire et j’ai besoin de calme et de silence.