Je suis particulièrement fière d’appartenir à l’Orchestre, grâce à la Philharmonie mais aussi grâce aux musiciens qui sont dans une forme impériale, avec une dynamique et un réel enthousiasme engendré par l’arrivée de Daniel Harding. Nous avons de très belles perspectives pour l’avenir.
En réalité, un peu par hasard. L’alto était une des rares classes où il restait de la place ! (rires). J’ai eu la chance d’avoir un excellent professeur, Philippe Mouchon, qui a formé toute une génération d’altistes.
Être très réactif et à l’écoute pour gagner en autonomie et en souplesse. Daniel Harding nous a d’ailleurs répété que le rôle du chef est d’aider les musiciens à jouer ensemble comme si nous jouions de la musique de chambre.
Absolument nécessaire ; elle développe l’écoute et l’osmose entre les musiciens. Quand avec l’orchestre nous travaillons un programme sur quelques jours, la musique de chambre nous permet de nous plonger dans de nouvelles oeuvres sur une plus grande période. Cela nous fait travailler sur le long terme, et on découvre de nouvelles oeuvres. J’ai dernièrement eu beaucoup de plaisir à jouer le Quatuor no 2 de Janáček avec des collègues. Une magnifique découverte !
j’ai toujours eu un faible pour la sonorité du hautbois. C’est un instrument qui a une place de choix dans l’orchestre, avec une partie riche la plupart du temps. Il existe de surcroît de magnifiques solos, comme dans le deuxième mouvement du Concerto pour violon de Brahms.
Riccardo Chailly. Une série avec lui m’a beaucoup marquée : Daphnis et Chloé, le ballet intégral avec le Choeur de l’orchestre en 2012. Il dégageait un incroyable charisme et avec lui tout était facile, nous n’avions plus qu’à nous laisser porter par cette oeuvre extraordinaire.
Tabea Zimmermann, avec qui j’ai eu la chance de faire une master-class. C’est une musicienne hors norme, très humaine et qui incarne l’alto comme aucun autre musicien au monde.
Didier Lockwood. J’ai eu l’occasion de l’accompagner lors d’un concert il y a quelques mois et j’ai été séduite par ses dons d’improvisation ; il y avait toujours du sens, une logique, et une liberté de jeu fascinante.
La Cinquième de Mahler. Je l’écoute tout le temps. Mahler est un compositeur qui me transporte, et depuis l’arrivée de Daniel Harding, nous avons la chance d’en faire de plus en plus à l’orchestre.
J’aime écrire à mes heures perdues, de la fiction essentiellement. L’écriture est une activité qui m’apaise et me permet de m’intéresser à toutes sortes de sujets. La musique n’est pas forcément présente dans mes projets. Peut-être un jour aurais-je envie d’aller au-delà du simple passe-temps, mais pour l’instant je n’en éprouve pas le besoin.
Une prière pour Owen de John Irving. J’adore l’univers de cet écrivain, qui part toujours dans d’incroyables digressions, mais parvient à recouper les fils de l’intrigue à la fin de l’ouvrage. Ses personnages sont hors norme, ce que j’apprécie également dans la vraie vie.