C’était mon rêve depuis l’enfance ; mon grand-père et mon oncle y étaient contrebassistes depuis la création de l’orchestre en 1967. J’allais souvent écouter l’orchestre quand j’étais petit.
J’étais très jeune, je marchais avec ma grand-mère dans la rue de Rome où il y a tous les luthiers, et on m’a mis un petit violoncelle entre les mains. Puis, j’ai pris un premier cours avec mon grand-père et j’ai tout de suite été intéressé, sans savoir où cela allait me mener.
Mon compositeur préféré est toujours celui que je viens de jouer. La saison dernière, nous avons souvent joué Sibelius et je suis tombé à chaque fois sous le charme. Sibelius possède cette force de nous faire voyager dans son univers unique.
Rostropovitch, un musicien incroyable, violoncelliste et chef et qui était par ailleurs un formidable pianiste. C’était une personnalité exceptionnelle.
« Joue comme si c’était le dernier concert de ta vie ». Cela n’est pas toujours facile, mais je garde toujours en tête cette idée que chaque concert doit être intense et engagé.
Je n’ai fait que deux séries avec lui. Il fait extrêmement bien travailler les cordes. Il est précis, sait exactement ce qu’il veut obtenir, avec une grande rigueur lors des répétitions. C’est une très belle période qui s’annonce pour l’orchestre !
Bach et tout le répertoire classique. Mais nous en jouons de plus en plus grâce à notre chef associé Thomas Hengelbrock. C’est un répertoire dans lequel l’Orchestre de Paris a des choses à dire.
C’est une bonne chose que le public s’exprime comme et quand il le souhaite. Aux XVIIIe et XIXe siècles, les fins des premiers mouvements étaient d’ailleurs composées pour inciter le public à applaudir.
Semplice (« simple, sans ornement »). Dans les plus belles pages musicales, tout est dit avec les notes, nul besoin d’en rajouter.
Nous sommes 119 musiciens, avec 119 tempéraments différents; et nous devons trouver un son et un élan musical communs. Il faut savoir se fondre dans un groupe tout en apportant sa sensibilité personnelle, je trouve ce travail passionnant et enrichissant.
Je suis d’un tempérament calme, alors faire un sport aussi physique que le badminton me permet de me dépenser!
Mes enfants! Je ne sais pas encore s’ils seront musiciens. La plus grande a cinq ans, je l’ai inscrite à l’initiation proposée par la Philharmonie ; je la laisse découvrir le monde de la musique et des instruments, et après, ce sera à elle de voir si elle veut continuer ou pas.