Depuis notre installation, nous avons un rapport incroyable avec le public, très différent des autres salles auxquelles nous étions habitués. On voit le public, on le sent réagir, et cela donne un halo d’ondes positives qui converge vers l’orchestre.
J’ai eu la chance d’avoir un oncle qui possédait un orgue Hammond chez lui. Je ne saurais expliquer pourquoi, mais c’est vite devenu mon jouet favori. C’est au moment de l’adolescence que j’ai découvert l’orchestre et la contrebasse. J’ai tout de suite adoré le contact physique très charnel avec l’instrument.
Sans conteste, le Concerto pour contrebasse en si mineur de Bottesini, un contrebassiste, compositeur et chef italien qui a dirigé la première d’Aida au Caire. Ses œuvres sont d’un incroyable lyrisme avec des parties pour la contrebasse dignes d’un opéra de Verdi.
En 2002, l’orchestre a donné un concert avec quatre œuvres de Dutilleux au programme. Chaque œuvre avait une incroyable partie de contrebasses. Dutilleux semblait connaître parfaitement la contrebasse, tant au niveau des harmoniques que du rendu des effets rythmiques. J’ai eu la chance de le rencontrer une fois et j’ai pu constater qu’il avait une idée extrêmement précise du son qu’il recherchait.
De la batterie et des percussions en général. J’ai la chance d’être placé sur scène juste à côté des percussions. J’adore les effets de ponctuation qu’ils donnent, qui sonnent souvent comme des apothéoses. Ils m’impressionnent beaucoup car ils doivent toujours placer des coups très justes à des moments très précis. Ils n’ont pas le droit à l’erreur. Dans mes rêves, je suis à la cymbale !
"Lirico", car j’adore l’opéra ! Accompagner des chanteurs crée toujours une ambiance particulière dans la salle, même s’il est très rare que les contrebasses aient des choses très chantées, très mélodiques à jouer. Nous jouons rarement Verdi, alors je me suis particulièrement régalé lors de notre dernier concert avec la Messa da requiem de Verdi !
Mozart et tout le répertoire classique. C’est d’autant plus dommage que l’orchestre y excelle à mon avis.
J’écris de nombreux arrangements, notamment pour un collectif de rappeurs ; cela a donné naissance à "Hip Hop Orchestra". C’est un projet très enrichissant qui mélange rap et hiphop avec la musique classique. Dernièrement, j’ai écrit un rap wagnérien sur le thème des Adieux de Wotan…
"Le meilleur reste à venir". Malgré tout ce qui peut arriver, je suis et je reste un éternel optimiste ; j’ai tendance à ne voir que les belles choses de la vie.
D’être toujours en forme, bien prêt et de bonne humeur. Je veux que le chef et que tous mes collègues puissent attendre de moi autant que ce qu’ils me font parvenir.
On reste un moment en coulisses avec les contrebassistes de l’orchestre. Cela permet de décompresser ; on parle du concert, parfois autour d’une collation, voire d’une séance de dégustation. C’est très agréable et cela renforce ensuite notre force collective sur scène !