Par le piano ! Il y
en avait un chez ma grand-mère sur lequel je reproduisais d’oreille les
musiques entendues à la télévision, comme le générique de l’Eurovision. Puis,
dans la perspective de pratiquer un deuxième instrument, je suis allée à une
journée "Portes ouvertes" de l’école de musique de ma ville. Dans la
cacophonie de tous ces instruments joués dans une même pièce, j’ai choisi le
violoncelle. Ma professeur à qui je dois tout (ou presque) m’a suivie jusqu’à
mes 17 ans.
Mes parents n’étaient
pas musiciens et je n’avais pas idée du bonheur que cela peut être de baigner
dans la musique. Mon premier stage de musique à 13 ans a été LE déclic. Après
il a fallu convaincre mes parents, et surtout mon père, de me laisser
poursuivre. Cela m’a appris la persévérance et l’effort, qualités
indispensables dans ce métier. Et au final, je crois que mes parents sont assez
fiers de moi !
Un instrument n’est
jamais qu’un outil pour créer, un passeur d’émotions. "Jouer du violoncelle",
c’est vraiment un jeu. Qui détend, rend heureux, et vide la tête. C’est une
véritable thérapie pour moi. La difficulté technique est là comme un challenge
qui ramène à la réalité, comme un défi sportif qui mène à la réussite… ou pas !
La basse électrique !
J’adore le son et j’aimerais savoir improviser. Cela me manque quand je joue
dans Sirba Octet (groupe de musique Yiddish). Ce serait le terrain idéal,
entourée de mes incroyables collègues qui le font si bien ! L’improvisation
permet de se dégager du cadre classique et de libérer la créativité.
La vie en communauté
au quotidien. On y apprend le respect des autres, on y découvre une pépinière de
projets : un concert de musique de chambre, un atelier éducatif ou une
tournée à l’étranger... Avec comme but de jouer de la musique ensemble pour un
public à qui on a envie de donner le meilleur. On y rencontre l’amitié ou même
parfois l’amour. C’est un micro-monde que j’adore !
Certains collègues nous
l’envient ! Il a sa couleur propre et sa personnalité dans l’orchestre. Plutôt
sympa, rigolard, excellent quand il faut et toujours prêt à fêter anniversaire,
naissance, retraite ou autre événement majeur. Cela permet de maintenir le
pupitre soudé.
Le répertoire
classique (Mozart, Schubert, Mendelssohn) avec des chefs spécialisés dans ce répertoire.
Cela nous apporterait une qualité de son, d’écoute, de précision que nous
négligeons parfois en grand effectif. Il faudrait l’aborder comme de la musique
de chambre.
La musique ancienne.
J’ai fait mettre des cordes en boyau sur un de mes violoncelles. Mon fils et
mon compagnon font de la flûte ancienne et j’aimerais partager cela avec eux. Mais
c’est une technique bien à part, et je n’ai pas encore trouvé le temps de m’y
mettre.
Lorin Maazel lors
d’un concert à Ravello en Italie. Le site était splendide : la scène surplombait
une mer bleu azur. Et puis le regard de Maazel quand il se plantait dans le
vôtre ! C’était d’une intensité digne de Jack Nicholson dans Shining !
C'est un chef extrêmement exigeant. malgré
sa «relative» jeunesse, il sait exactement ce
qu'il veut obtenir. Son discours est très clair
et réfléchi. Ses choix de programme sont
très séduisants par leur originalité et leur
intérêt musical. Personnellement j'y trouve
mon compte.