J'y suis depuis janvier ! J’étais auparavant timbalier à l’Orchestre Euskadi de San Sebastián. C’est une grande fierté et une grande responsabilité que d’appartenir à l’Orchestre de Paris ; j’apprends chaque jour de mes collègues qui sont tous d’un immense professionnalisme.
Les Beatles, Dire Straits, les Rolling Stones… Mon père était fan de rock !
En réalité, c’est elles qui sont venues à moi ! Dès mon plus jeune âge, j’étais fasciné par les batteries dans les groupes de rock. Quand je suis entré au conservatoire, il n’y avait pas de formation de batterie, et c’est alors que j’ai pu découvrir l’incroyable richesse de la percussion classique.
J’adore la conception des timbales de Richard Strauss. Il y a tout : la précision, la poésie, le rythme…
Mon professeur Raymond Curfs, qui joue dans l’Orchestre de la radio de Bavière, m’a dit une phrase que j’ai mis des années à comprendre, et que je comprends seulement maintenant :« Less is more ». Parfois, en faire moins permet de donner plus. Les timbales sont un instrument très puissant, nous devons canaliser l’énergie,pour nous concentrer sur l’essentiel.
John Cage, même s’il n’a presque pas écrit d'œuvres pour orchestre. C’est un vrai révolutionnaire, il a inventé une autre façon de penser la musique, avec des sonorités inouïes.
Immense, quand on arrive à être dans l’instant présent. Un peu comme dans la méditation, il faut savoir se libérer de ses pensées pour parvenir à l’inspiration et la concentration nécessaires au concert.
Minuit à Paris de Woody Allen. Ce n’est pas un chef-d'œuvre mais c’est un film qui a pour moi une grande signification. Je l’ai regardé avant d’arriver à Paris ; la vision idéalisée de Paris était très motivante pour venir m’installer en France !
Pilote de Formule 1. Enfant, j’ai fait beaucoup de karting. En musique, on ressent parfois des émotions comparables au sport automobile. Dans certaines œuvres difficiles, il faut savoir contrôler la vitesse, et quand on franchit un passage virtuose, on en a le souffle coupé.
Le trombone, sans hésitation ! C’est un instrumenttrès lyrique, qui a la tessiture d’un ténor.
Tous les chefs sont différents, mais j’ai eu une expérience extraordinaire avec Claudio Abbado. Je jouais dans l’Académie du Philharmonique de Berlin, et le respect des musiciens était immense. Il possédait un tel charisme et une telle exigence, nous incitant toujours à "musiquer ensemble" selon son expression fétiche.
C’est l’une des missions de notre métier de musicien. J’ai donné le mois dernier un concert pour des réfugiés syriens. La musique est un merveilleux moyen d’échange et apporte beaucoup de joie aux enfants.