La beauté sereine du Concerto pour violon de Beethoven, servi avec élégance par Isabelle Faust, et la richesse foisonnante de la Première Symphonie de Mahler : deux œuvres solaires et majestueuses, deux monuments qui célèbrent la vie.
Isabelle Faust met sa fine sensibilité au service du Concerto pour violon de Beethoven, partition "chaleureuse, pure de toute virtuosité gratuite" (Boucourechliev), qui mit un certain temps avant de s’imposer au répertoire. Son Larghetto instaure un dialogue entre le soliste et l’orchestre "comme improvisé, moment de poésie pure qui glisse entre rêve et réalité". Autre œuvre solaire d’une ampleur quasi-cosmique, la Première Symphonie de Mahler brasse les styles, mélange les genres et colle au réel pour mieux s’échapper vers des contrées de pure fantaisie : bruits de la nature, musiques de cabaret, souffle populaire se muant en refrain lancinant (celui de Frère Jacques), climax fracassants irriguent cette fresque foisonnante.
Concert diffusé en direct sur Radio Classique, avec le soutien du Cercle de l’Orchestre de Paris, le 29 novembre et disponible à la réécoute sur le site internet de Radio Classique (streaming) pour une période de trois mois.