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Ce programme oppose la grandeur épique de l’ouverture d’Egmont au cantabile d’un Concerto pour violoncelle de Schumann tout en nuances poétiques et à l’étonnant "tableau de famille" proposé par Strauss avec sa Sinfonia domestica.
Tout, dans l’histoire du comte d’Egmont, ce patriote hollandais du XVIe siècle dressé jusqu’au sacrifice contre l’occupant Espagnol, était de nature à séduire Beethoven, qui répond au drame de Goethe en livrant un hymne à la liberté passant du tragique au triomphe. En regard, le Concerto de Schumann se saisit de la voix chaude du violoncelle pour déployer la confidence d’un cantabile d’une rare homogénéité, ce qui n’exclut en rien la virtuosité. Avec la Sinfonia domestrica, Richard Strauss n’invente rien moins, quant à lui, que l’autofiction musicale. Dans la continuité de ses poèmes symphoniques, il conçoit une partition à l’écriture brillante, dont les mouvements mettent en scène sa propre vie : cellule familiale, coucher de l’enfant, intimité du couple, joyeuses chamailleries…