La Symphonie n° 9 de Beethoven, dont la gestation l’occupa durant plusieurs années, s’est entourée depuis longtemps d’une aura au-delà même de la musique, son Ode à la joie d’après Schiller, ayant acquis force de symbole.
Éminent Beethovenien, Riccardo Chailly enrichit encore la clarté, la dimension épique et l’unité d’une œuvre que Wagner considérait comme "la dernière des symphonies", et Furtwängler comme "l'aboutissement et le couronnement des symphonies" du compositeur allemand. On raconte que lors de sa création à Vienne en 1824, un des chanteurs invita Beethoven, alors totalement sourd et le nez enfoui dans sa partition, à se retourner pour se rendre compte du tonnerre d’applaudissements qu’il ne pouvait plus entendre.