Trois siècles, trois visages de la musique se contemplent en miroir : le dix-huitième, avec Mozart ; le dix-neuvième, avec Ainsi parlait Zarathoustra ; le vingtième enfin, avec l’une des pages les plus inspirées et poétiques de Dutilleux.
Grâce inouïe de l’inspiration mélodique, subtils dialogues entre pupitres, art des contrepoints dramatiques : que dire de la Symphonie n° 29, sinon
que tout concourt pour en faire une parfaite démonstration du style
mozartien ?
A cette justesse de proportions répond la pièce grandiose, à
tous égards excessive, conçue par Strauss comme une libre paraphrase
sur le Zarathoustra de Nietzsche : huit brillants "monologues" s’enchaînent, méditations sur la nature et le Surhomme
qui sont autant de démonstrations de puissance compositionnelle et
orchestrale. Enfin, l’archet de Michaël Barenboim fusionne avec
l’orchestre pour servir le prodige de raffinement sonore, tout en
lumières oniriques et changeantes, qu’est le concerto pour violon de Dutilleux, qui est aussi l'une de ses pages les plus inspirées et poétiques, composée pour Isaac Stern.
Avant le concert du mercredi - Clé d'écoute - 19H30
L’Arbre des songes de Dutilleux par Maxime Joos
Salle de conférence - Philharmonie - Entrée libre