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Lionel Bord

Basson

Lionel Bord commence le basson au CNR de Nantes avant de poursuivre ses études à l’ENM de Gennevilliers puis au Conservatoire de Paris dans la classe de Pascal Gallois, où il obtient en 1998 un Premier prix de basson à l’unanimité, ainsi qu’un Premier prix de musique de chambre. Cette même année, il remporte le Premier prix du Concours de musique de chambre de la FNAPEC en quintette à vents. En 1999, il est admis à la Musikhochschule de Bâle (Suisse) où il poursuit sa formation auprès de Sergio Azzolini.
Après avoir été pendant trois ans le basson solo de l’Opéra de Rouen, il intègre en 2003 l’Orchestre de Paris, où il occupe actuellement les fonctions de basson jouant basson solo.
Titulaire du certificat d’aptitude, Lionel Bord a enseigné au Conservatoire de Saint-Maur-des-Fossés puis au Conservatoire de Paris – CNSMDP jusqu’en 2009.
Parallèlement à son parcours instrumental, Lionel Bord  étudie la composition et l’orchestration auprès d’Allain Gaussin avant d’être admis, en 2001 dans la classe d’Emmanuel Nunes au CNSM de Paris. Il obtient un Prix d’Analyse en 2002 et un Prix de Composition à l’unanimité en 2006.
Lionel Bord a reçu des commandes de nombreux ensembles (Quatuor Habanera, Duo Maderas, TM+, Ensemble intercontemporain, Utopik, Quatuor Axone) ainsi que de l’Orchestre Poitou-Charentes, l’Orchestre de Paris et de Radio France. Il a également collaboré avec l’ensemble Nomos, l’ensemble Smash, l’ensemble Multilatérale, l’Orchestre de Pau Pays de Béarn, l’Orchestre National de France ainsi qu’avec les chefs d’orchestre Guillaume Bourgogne, François-Xavier Roth, Arie Van Beek, Dominique My, Christoph Eschenbach et Alexandre Bloch.
www.babelscores.com/fr/LionelBord

Son interview

Pourquoi avez-vous choisi le basson ?

J’ai fait du violon durant deux ans, puis j’ai voulu arrêter la musique. Ma mère, qui était violoniste, m’a interdit ne serait-ce que de l’envisager (rires). J’ai alors choisi un instrument à vent, puis la musique de Pierre et le Loup est passée par là...

Votre répertoire de prédilection ?

Je prends toujours énormément de plaisir à jouer les compositeurs français du début du XXe siècle, Debussy et Ravel, d’autant que l’orchestre les programme régulièrement.

Faites-vous des rêves, ou des cauchemars, en musique ?

Je rêve souvent de musique que j’ai composée, car je suis aussi compositeur. Dans mes rêves, la musique est toujours absolument magnifique. Mais hélas, le lendemain, j’ai bien sûr tout oublié !

Où peut-on vous trouver quand vous n’êtes pas sur scène ?

Dès que j’ai un moment libre, je compose. J’écris dès que je peux, même la nuit. Être musicien et compositeur sont deux manières complémentaires de toucher le son.

Un compositeur que vous avez appris à apprécier ?

Brahms, dont la musique m’a longtemps laissé froid. Maintenant – peut-être parce que je vieillis –, j’y trouve une émotion très retenue et subtile qui me procure un plaisir infini.

Un chef qui vous a particulièrement impressionné ?

Lorin Maazel. Il dirigeait avec de petits gestes, mais dès qu’il y avait le moindre petit décalage, il était présent et recadrait l’orchestre avec une efficacité redoutable.

Un soliste qui vous a ébloui ?

La première fois que Lang Lang est venu jouer avec l’Orchestre de Paris, j’ai été fortement impressionné par sa musicalité et son investissement physique. Son jeu est spectaculaire et il apporte une lecture très neuve et personnelle aux œuvres qu’il interprète.

Si votre instrument était un être vivant ?

Mon basson me donne parfois l’impression qu’il réagit en fonction de mes gestes comme le ferait un être vivant. C’est très troublant le rapport que l’on entretient avec son instrument. Il y a quelque chose de très intime dans ce lien.